La réussite de la thérapie de choc

Fin 1989, le vice-Premier ministre et ministre des finances Leszek Balcerowicz introduit un programme économique visant à organiser le passage d’un système planifié vers une économie libérale. Intitulé "thérapie de choc", celui consiste en un ensemble de réformes radicales conduisant à la liquidation de tous les mécanismes centraux de planification économique et à l'introduction du libre marché. Ce programme de stabilisation se caractérise par la lutte contre l'inflation, la libéralisation des prix et la déréglementation des marchés, la suppression de la majorité des monopoles, des subventions et des allègements fiscaux, le développement de l'initiative individuelle et des privatisations, l'assouplissement de la législation économique, la convertibilité limitée du zloty et la promotion des investissements étrangers.

La Pologne : tigre des années 1990 et 2000

Ce programme produit rapidement des résultats positifs. Après une période d'inflation rectificative, la hausse des prix passa de 686 % en 1990 à 43 % en 1992. Surtout, la Pologne fut le seul pays de la région à bénéficier d'une croissance de son PIB dès 1992. Arrivé au pouvoir en 1993, l'Alliance de la gauche ralentit le rythme des réformes. Le pays retrouve néanmoins son niveau de production de 1989 dès 1995. La croissance économique s'accéléra dans les années suivantes pour atteindre une moyenne de 5 % jusqu'à la fin de la décennie.

L'économie polonaise a alors été confrontée à un ralentissement de sa croissance et à la progression du chomâge, qui atteignait 20 % de la population active mi-2004.

 

Médiathèque sur la Pologne